Ce rapport présente une synthèse des principales statistiques relatives aux dépenses militaires mondiales, à la production et aux transferts internationaux d’armements conventionnels. Les données proviennent pour l’essentiel des banques de données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), une référence internationale depuis 1966, éventuellement complétées par des statistiques socio-économiques extraites des bases de données d’Eurostat, de la Banque mondiale, d’agences des Nations unies ou de la presse spécialisée.
En 2009, les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 522 milliards de dollars ce qui représente 2,6 % du produit intérieur brut mondial et environ 220 dollars par habitant. À eux seuls, les États-Unis comptent pour 43,4 % de ce total.
Le chiffre d’affaires cumulé réalisé dans la production d’armements par les 100 principaux producteurs d’armement dans le monde est évalué à 400,7 milliards de dollars pour l’année 2009. Cette même année, le Top 100 du secteur de l’armement comptait 44 firmes américaines, 24 de l’Union européenne et 32 établies ailleurs dans le monde.
En 2009, les transferts d’armement se sont répartis à raison d’environ 37 % pour l’Union européenne, 30 % pour les États-Unis et 20 % pour la Russie, l’ensemble des autres pays se partageant le solde de 14 %. Déduction faite des transferts intracommunautaires, les exportations nettes de l’UE vers le reste du monde ont représenté environ 25 % du total mondial. L’évaluation de la valeur financière des exportations d’armes dans le monde s’établit à environ 50,6 milliards de dollars en 2007, soit environ 0,29 % des échanges commerciaux mondiaux de biens et services.
Une distribution des importations mondiales en fonction de l’indicateur de développement humain (IDH) établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique que les pays les plus pauvres de la planète (IDH faible) ont importé 0,81 % des transferts mondiaux d’armements en 2008. Il s’agit d’une très nette évolution par rapport aux années 1990, lorsque cette proportion dépassait les 20 %. Néanmoins, aussi faibles soient-ils, les achats d’armements continuent à peser lourdement sur les capacités de développement de certains pays.