Mais l’insécurité liée aux actions de
Boko Haram au Nigéria, d’
AQMI dans toute la bande sahélienne et des rebelles du MNLA dans le nord-Mali est restée la problématique majeure de ces jours de discussion. Le chef de la diplomatie du Niger a d’ailleurs annoncé la possible tenue d’une réunion des 15 chefs d’état-major des pays de la CEDEAO dans les prochains jours ainsi que l’envoi d’une mission au Mali. Les pays présents au Sommet ont également tenu à préciser qu’ils condamnaient tous la rébellion du MNLA et soutenaient le Mali dans sa volonté de conserver sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Le président nigérian Goodluck Jonathan a par ailleurs précisé que la
piraterie dans le golfe de Guinée avait provoqué un regain d’activités criminelles telles que le trafic de drogue, le trafic d’êtres humains ou encore le détournement de pétrole et qu’il était nécessaire de traiter ces questions en urgence et en concertation avec tous les pays touchés. Le président du Conseil de médiation et de sécurité, le Nigérian Olugbenga Ashiru, avait lui aussi alerté la veille sur l’impact de toutes ces questions pour la région toute entière. Il avait pointé la nécessité notamment de renforcer les contrôles aux frontières et de travailler collectivement au sein de la CEDEAO. De son côté, le nouveau président Ouattara déclarait le dernier jour du Sommet :
« C'est le lieu d'appeler à la définition d'une politique de défense commune, à la mutualisation de nos moyens, afin de juguler la poussée du terrorisme, de reprendre le contrôle de nos côtes livrées à la piraterie maritime et de contenir les flux d'armes qui aggravent la criminalité et le grand banditisme ».