Au terme d’un mois d’intenses négociations, la huitième Conférence de révision du Traité de non-prolifération s’est achevée, le 28 mai 2010, avec l’adoption d’une déclaration finale unanimement saluée par les 189 États parties au Traité. Cette déclaration réaffirme le rôle central du TNP en tant que pierre angulaire du régime de non-prolifération et du désarmement nucléaire. Elle rétablit également la légitimité de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en tant qu’organisme de surveillance des Nations unies et ce, après une période de critiques acerbes sans fondement.
Les négociations au sein des trois grands comités de travail en charge du désarmement, des questions de non-prolifération et de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire débutèrent sous de bons auspices et avec le même et unique objectif : celui d’effectuer des progrès significatifs dans ces trois domaines. Toutefois, la réalité des relations internationales ont très vite pris le pas sur les déclarations de principe. Ainsi, les cinq États nucléaires (Chine, France, États-Unis, Royaume-Uni et Russie) ont écarté certaines propositions intéressantes telles que l’adoption d’une date butoir concernant leur processus de désarmement nucléaire. Outre cette question, les négociations se sont également focalisées sur cinq autres sujets primordiaux : le rôle de l’AIEA, l’opportunité d’établir une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, l’utilisation du nucléaire civil, l’universalité du TNP et le droit de retrait de celui-ci.
Le premier chapitre du rapport examine les propositions issues des trois réunions préparatoires à la Conférence de révision ayant eu lieu entre 2007 et 2009. La seconde partie s’intéresse aux résultats de la Conférence 2010 de révision du TNP. Elle permet également d’observer l’évolution de l’état des propositions entre le début et la fin des négociations. Dans la dernière partie, les auteurs reviennent sur quelques événements externes qui auraient pu mettre à mal ces négociations.