Synthèse
A quelques jours des élections présidentielles, le pouvoir iranien est confronté à de multiples pressions, qui pourraient l’amener à adopter des changements importants ;
Les difficultés économiques et politiques internes poussent Téhéran à vouloir s’insérer dans l’économie mondiale, tandis que le pays reste marginalisé par la communauté internationale ;
Un élément clé de cette marginalisation est la « crise nucléaire » : l’Iran affirme vouloir uniquement développer des capacités nucléaires civiles, mais est accusé de vouloir fabriquer secrètement des armes nucléaires ;
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont été jusqu’à menacer un moment d’attaquer l’Iran militairement. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont lancé, au nom de l’UE, une initiative alternative basée sur le dialogue et la négociation. C’est la première fois que l’UE en tant que telle joue un rôle actif face à une grande crise internationale ;
La politique européenne consiste à proposer à Téhéran une coopération économique et technologique avantageuse avec l’UE, ainsi que l’insertion de l’Iran dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En échange, l’Iran devrait renoncer à tout programme nucléaire militaire, et accepter que ses installations soient inspectées sans limite par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ;
Les Etats-Unis ont déclaré en février dernier être disposés à soutenir la démarche européenne. Depuis lors, leur attitude, essentielle dans ce dossier, a cependant été ambiguë ;
L’Iran, qui vit dans un environnement régional et international hostile, veut obtenir des garanties quant à sa sécurité, et quant à la position américaine notamment ;
Dans ce contexte, les négociations euro-iraniennes sont difficiles.