Les répercussions de la crise libyenne dans la sous-région sahélo-saharienne rappellent à l’évidence les interdépendances qui relient, du fait de leur contiguïté ou de leur connectivité, les grands ensembles géopolitiques africains. La transformation de la Libye en un pôle d’instabilité et de déstabilisation régionale résulte dans une large mesure des divergences d’approches, voire d’un conflit d’agendas politiques, entre les acteurs locaux – les organisations régionales – et leurs partenaires internationaux. La marginalisation des efforts de l’Union africaine (UA) en faveur d’une solution négociée à la crise libyenne, peut apparaitre a posteriori comme l’un des facteurs d’exacerbation de la crise. La reconnaissance du rôle des organisations régionales dans la prévention et la résolution des conflits s’inscrit pourtant dans l’évolution récente vers des partenariats stratégiques qui ambitionnent un renouvellement de la gouvernance mondiale.
Mots clés : Afrique de l’Ouest, Sahel, Libye, Union africaine, Organisations régionales, partenariats stratégiques, complexes de sécurité, architecture de paix, prévention de conflits, résolution de conflits.