SynthèseL’appui de l’UE à la gouvernance démocratique en Afrique fait partie des priorités de sa politique extérieure depuis la fin des années 1990. L’impact des réalisations reste toutefois mitigé. À l’occasion de deux événements majeurs, à savoir le 3e Sommet Afrique – UE des 29-30 novembre 2010 à Tripoli et l’entrée en vigueur, le 1er décembre 2010, du Service européen pour l’Action extérieure (SEAE), une réflexion sur l'état des lieux, les obstacles et les pistes prospectives s'avère opportune. Primo, cet article relève que la pluralité d’instruments qui définissent la politique européenne d’appui à la démocratisation et à la gouvernance ne facilite pas leur compréhension. Il met ensuite en évidence les agendas nationaux des pays de l’UE qui empêchent une mise en œuvre cohérente de cette politique ; ce qui limite son efficacité. Enfin, le passage en revue des obstacles internes aux États africains illustre les défis énormes à relever pour un meilleur accompagnement des processus complexes de réformes politiques, administratives et institutionnelles. Des options stratégiques sont proposées sur la base des leçons du passé.
Mots clés : Union européenne, politique extérieure, démocratie, gouvernance, sommet Afrique-UE, SEAE.