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Les personnes sondées confirment que le Nord et le Sud-Kivu sont les deux zones où la conflictualité est la plus élevée, où les fusils d’assaut sont les plus répandus et les moins chers, et où règne la plus grande insécurité. La plupart des armes y sont d’abord utilisées à des fins de banditisme, de même qu’en Ituri, alors que dans les deux autres régions, c’est le braconnage qui prime. Dans l’ensemble de la zone couverte, plus d’une famille sur huit a été victime d’une agression armée au cours des six mois précédant l’enquête. En outre, le viol arrive en deuxième position (après le vol) parmi les violences dénoncées par les Congolais et surtout, ce phénomène ne dépend pas uniquement de la conflictualité mais se rencontre également dans certaines des zones parmi les plus sûres de la RDC. Une réalité inquiétante après les viols massifs commis en août dernier dans 13 villages du Nord-Kivu.
Cette étude a touché plus de 10.000 ménages dans cinq provinces ou districts de l’Est congolais (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Tanganyika) et s’appuie également sur une centaine de groupes de discussion et d’interviews menées avec des acteurs-clés. Elle doit servir de base à la CNC pour la mise au point d’un plan d’action de désarmement des civils sur l’ensemble de la RDC mais elle a déjà servi de référence lors du récent débat à l’Assemblée nationale congolaise sur une proposition de loi visant la prévention, le contrôle et la réduction des armes légères et de petit calibre et des munitions.
La publication de cette étude intervient alors que onze pays de la région réunis du 15 au 19 novembre à Brazzaville sont invités à adopter le Plan de mise en œuvre de la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, dite « Convention de Kinshasa », qui permettra aux États d’harmoniser les mesures nécessaires au contrôle des armes.
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