Un an après le lancement des offensives contre l’Irak par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, de manière unilatérale et en contradiction avec le droit international, on se rend compte que les justifications avancées par les gouvernements américains et britanniques reposaient davantage sur des convictions profondes que sur des éléments concrets :
D’abord, la guerre allait, après 10 ans d’échec, enfin désarmer Saddam Hussein. Des doutes persistaient en effet en 2002 quant aux armes de destruction massive et aux programmes d’armements développés en Irak. Mais de ces doutes, Londres et Washington ont construit de toutes pièces une terrible menace pour la sécurité internationale, une menace qu’il fallait éradiquer par la manière forte et immédiatement. Or, depuis la présence américano-britannique en Irak, aucune arme ni programme biologique, chimique ou nucléaire n’a été trouvé. Contrairement aux dires de Washington, il est clair aujourd’hui que le régime d’inspections, qui était présent en Irak entre 1991 et 1998 et entre novembre 2002 et mars 2003, a mené à bien sa mission de dissuasion. Grâce à cette initiative menée dans le cadre des Nations unies, l’Irak n’a pas pu réarmé et a détruit ses capacités non-conventionnelles ...