Ratification de START par le Sénat américain : un traité nécessaire et vital
L’Administration Obama a enregistré un nouveau succès avec la ratification du Traité START par le Sénat américain. Les dernières heures de débat ont été houleuses, caractérisées par de vaines tentatives de quelques sénateurs républicains de freiner cette adoption. Les ultimes obstacles ont été surmontées notamment grâce à la certification par le Président Obama que le projet américain de bouclier anti-missiles en Europe ne sera pas remis en cause par l’entrée en vigueur du Traité START. De plus, les démocrates ont insisté sur la nécessité d’envoyer dans les plus brefs délais les inspecteurs américains en Russie afin de relancer les vérifications sur le terrain, suspendues depuis l’expiration du Traité START 1 en décembre 2009. Malgré les réticences de certains républicains, ce traité a reçu un soutien quasi unanime de la part des services américains de renseignements, de l’armée américaine et des experts en sécurité nucléaire.
Le nouveau Traité START prévoit que les États-Unis et la Russie réduisent le nombre de leurs ogives nucléaires à 1500 têtes et les vecteurs à 700 et ce, dans une période de sept années. Les deux pays détiennent 95 pourcents des armements nucléaires mondiaux. La ratification américaine appelle dorénavant celle de la Russie qui devrait être moins problématique. Les difficultés d’adoption du nouveau Traité START sont néanmoins un mauvais présage pour la future ratification du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires. Ce dernier est également une priorité du Président Obama.