RésuméLa communauté internationale, partagée entre le respect de la souveraineté nationale et l’impératif d’intervenir à des fins humanitaires, n’a pas toujours su comment réagir face aux atrocités de masse. Le débat relatif à l’action onusienne en situation de crise a connu de nombreuses évolutions mais une étape fondamentale a été franchie en 2000 avec le concept de responsabilité de protéger, permettant de concilier ces deux principes. Adopté par les États membres des Nations unies en 2005, ce principe a été appliqué pour la première fois en Libye et en Côte d’Ivoire en 2011. Pourtant, cette mise en œuvre pose question quant à savoir si elle résulte d’un nouveau consensus plus large au sein de la communauté internationale ou si elle reflète finalement la simple poursuite des intérêts nationaux.
Mots clés:
Responsabilité de protéger, protection des civils, souveraineté, intervention, ingérence.