Le 29 avril 2012 marquera les quinze années d’entrée en vigueur de la Convention d’interdiction sur les armes chimiques (CIAC) qui prohibe le développement, la production, l’acquisition, le stockage, la détention et le transfert direct ou indirect des armes chimiques. En imposant la destruction des stocks, et des installations de fabrication – ou leur conversion à des fins pacifiques –, sous la supervision d’une organisation créée à cet effet, la CIAC s’avère être un véritable instrument de désarmement.
Bien que huit États restent encore en dehors de la Convention, les 188 États parties représentent 98% de la population mondiale et 98% des stocks mondiaux d’armes chimiques. Depuis leur date d’adhésion respective, tous les États s’acquittent progressivement de leurs obligations avec plus ou moins de difficultés et plus ou moins de succès. Si certains d’entre eux ont déjà transposé sur le plan national leurs obligations internationales, déclaré, détruit leurs stocks et converti ou détruit leurs installations, apporté de l’assistance technique et financière à d’autres États, d’autres accumulent les retards et repoussent la fin du délai établi par la Convention ou accordé par le Conseil exécutif : parmi eux, les principaux détenteurs d’armes chimiques.
Alors que l’échéance pour l’élimination des stocks d’armes chimiques approche (le 29 avril 2012), l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, dépositaire de la bonne application des obligations contenues dans la Convention, doit poursuivre ses objectifs initiaux, repenser ses priorités et ses objectifs afin de s’adapter aux nouveaux enjeux sécuritaires internationaux, notamment le risque de prolifération.