Les commémorations 2010 d’Hiroshima et de Nagasaki : des hommages tardifs
Les commémorations des tragédies d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août auront cette année une signification particulière. Pour la première fois depuis 65 ans, les États-Unis, dont les bombardements sur ces deux villes constituent l’un des crimes de guerre les plus effroyables du siècle dernier, participeront officiellement à ces journées du souvenir. Les États-Unis seront représentés le 6 août à Hiroshima par leur ambassadeur au Japon John Ross, a indiqué le Département d’État. La France et le Royaume-Uni seront également présents, de même que le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon qui représentera, pour la première fois, l’Organisation des Nations unies.
Tardifs et opportunistes, ces hommages aux victimes de la bombe nucléaire ne suffiront pas à effacer les désillusions de la Conférence de révision du TNP en mai dernier, pas plus qu’à dissimuler les hypothèques pesant sur la ratification du nouveau Traité START. Tout au plus soulignent-ils que, même si le désarmement nucléaire complet prévu à l’article VI du TNP est de facto repoussé aux calendes grecques, l’année 2010 a incontestablement relancé une dynamique de négociation, au point mort depuis de longues années. C’est peu, mais tout de même un signe d’espoir.