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Viktor Bout condamné :
une étape dans la lutte contre le trafic d’armes
Avec la condamnation de Viktor Bout à New York, une nouvelle étape cruciale a été atteinte le mercredi 2 novembre dans la lutte contre le trafic d’armes international. Peu de trafiquants d’armes ont à ce jour été effectivement condamnés.

M. Bout, ancien militaire russe de 44 ans, qui a inspiré le film Lord of War, est considéré comme l’un des principaux trafiquants d’armes de l’ère post-soviétique.
Il est supposé avoir alimenté des zones de conflits telles que l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Libéria, le Sierra Leone et le Soudan.
Profitant des failles des législations nationales et régionales en matière de commerce et de courtage des armes, il est parvenu depuis la fin de la Guerre froide à échapper à toute poursuite judiciaire, jusqu’à ce que la DEA (service américain de lutte contre le narcotrafic) parvienne à lui tendre un piège. Des agents se firent passer pour des membres des FARC colombiennes. Ils négocièrent avec Viktor Bout l’achat d’un arsenal d’armes destiné à combattre les troupes américaines en Colombie.
Après l’arrestation de M. Bout en Thaïlande en mars 2008 et son extradition vers les États-Unis en août 2010, le procès démarra le 11 octobre 2011 à New York sur base de quatre chefs d’accusation, à savoir conspiration dans le but de tuer des citoyens américains, de tuer des officiers américains, de vendre des missiles sol-air et de fournir une aide matérielle à une organisation terroriste. Ces chefs d’accusation ne portent que sur cette affaire liée aux FARC, et non sur les années de trafics présumés. M. Bout plaida non coupable, et son avocat tenta de démontrer qu’il ne comptait en réalité que vendre deux avions de son ancienne flotte.
Le mercredi 2 novembre 2011, après moins d’un mois de procès et 8 heures de délibérations du jury, Viktor Bout fut reconnu coupable des quatre chefs d’accusation. Sa peine, pouvant aller de 25 ans de prison à la perpétuité, sera annoncée le 8 février 2012.
Bien que cette condamnation soit un succès dans la lutte contre le trafic d’armes, l’histoire n’est toutefois pas encore close. L’avocat de M. Bout, Albert Dayan, a en effet annoncé qu’ils feraient appel contre cette décision.

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