Vous ne pouvez pas voir ce courriel ? Lisez-le en cliquant ici 27/08/2012 


L’appel à l’aide des Libyens enfin entendu,
comment y répondre ?
La résolution 1973 adoptée ce 17 mars 2011 par le Conseil de sécurité des Nations unies approuve une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et autorise le recours à tous les moyens nécessaires pour protéger la population civile libyenne.
Elle met ainsi un terme au débat quant à la pertinence d’une intervention militaire en Libye, question qui n’avait trouvé de réponse ni lors de la session extraordinaire du Conseil européen le 11 mars dernier, ni lors de la réunion du G8 quelques jours plus tard.
La Chine et la Russie, qui dans un premier temps avaient laissé entendre l’hypothèse de leur veto, ont assoupli leur position. Ce revirement s’explique en grande partie par le soutien de la Ligue arabe et de l’Union africaine à une action rapide contre les exactions commises par les forces armées pro-Kadhafi. D’ors et déjà, deux pays arabes, le Qatar et les Emirats arabes unis, ont annoncé leur volonté de participer activement aux opérations militaires.

Conformément à la résolution 1973, ces opérations doivent se limiter à des frappes aériennes en excluant toute intervention terrestre de la future coalition.L’enjeu sera toutefois de mener les frappes nécessaires en épargnant la population qu’elles sont supposées protéger, et ne pas revivre le désastre des bombardements aléatoires de l’OTAN dans les Balkans en 1999, qui avaient couté la vie à plus de 10 000 personnes principalement civiles.

Il est également primordial que l’intervention des Etats sous l’égide de l’ONU ne soit pas seulement militaire mais couplée à une aide humanitaire en faveur de la population civile locale victimes des affrontements entre pro- et anti-Kadhafi depuis plusieurs semaines.



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