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L'EVOLUTION DU MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA CONSOLIDATION DE LA PAIX

Plus que tous les autres continents, l’Afrique est devenue le laboratoire des opérations de paix. Après plusieurs années de recherche de terrain sur le maintien de la paix et la gestion des crises en Afrique, le GRIP a mis sur pied un réseau de chercheurs européens (représentant plus de 15 institutions dans 12 pays) avec pour objectif de « contribuer à l’élaboration d’une doctrine européenne des opérations de paix » qui viendrait compléter la doctrine stratégique européenne tout en gardant le multilatéralisme au cœur de la politique étrangère et de sécurité commune.

La réflexion et les recherches stimulées par ce réseau viseront à déterminer selon quels critères l’Union européenne devrait envisager de mener des missions de paix dans le monde, et plus particulièrement en Afrique.

Photo ONU
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Le partenariat Afrique-UE à l’épreuve de la crise libyenne (Michel Luntumbue)

Les répercussions de la crise libyenne dans la sous-région sahélo-saharienne rappellent à l’évidence les interdépendances qui relient, du fait de leur contiguïté ou de leur connectivité, les grands ensembles géopolitiques africains. La transformation de la Libye en un pôle d’instabilité et de déstabilisation régionale résulte dans une large mesure des divergences d’approches, voire d’un conflit d’agendas politiques, entre les acteurs locaux – les organisations régionales – et leurs partenaires internationaux. La marginalisation des efforts de l’Union africaine (UA) en faveur d’une solution négociée à la crise libyenne, peut apparaitre a posteriori comme l’un des facteurs d’exacerbation de la crise. La reconnaissance du rôle des organisations régionales dans la prévention et la résolution des conflits s’inscrit pourtant dans l’évolution récente vers des partenariats stratégiques qui ambitionnent un renouvellement de la gouvernance mondiale.

Autres Notes d'Analyse :
Darfour - Mission impossible pour la MINUAD ? (Michel Liégeois)

Près de deux ans après avoir pris le relais de la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS), la Mission des Nations unies et de l’Union Africaine au Darfour (MINUAD) n’est parvenue à déployer que 68% des effectifs prévus et n’a pas de stratégie de sortie. L’heure n’est dès lors pas encore au bilan. En revanche, un rapport d’étape s’impose.

Quelles sont les racines de ce conflit complexe et interminable qui a coûté la vie à près de 300 000 personnes et a conduit 2.5 millions d’autres à fuir leurs villages pour s’entasser dans de gigantesques camps ? Pourquoi les Casques bleus se montrent-ils incapables de rétablir la sécurité au Darfour ? Que recouvre au juste le terme « hybride » utilisé pour qualifier l’opération décidée conjointement par l’Union africaine et l’ONU ? Quelles sont les conséquences de l’inculpation du président soudanais el-Béshir par la Cour pénale internationale ? Combien de temps les États contributeurs de troupes accepteront-ils de maintenir le déploiement de près de 20 000 soldats dans la fournaise du désert darfourien ? Les bailleurs de fonds pourvoiront-ils longtemps au milliard et demi de dollars que nécessite annuellement la MINUAD ? Enfin, quelles sont les perspectives de succès d’une mission de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir ?

Pour répondre à ces questions essentielles, l’auteur s’est rendu au Soudan, au siège de l’ONU (New York) ainsi qu’au siège de l’Union africaine (Addis-Abeba) pour y interroger les acteurs clés de cette opération exceptionnelle à bien des égards.

Autres Rapports du GRIP :

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