Entre le 12 et le 17 mars, 35 000 participants ont été réunis, parmi eux, des représentations de 173 pays, plusieurs commissaires européens, 3 500 représentants de la société civile et des ONG.
Cette 6ème tribune consacrée à l’eau, avait pour objectif de mettre sur pieds des solutions et des actions relatives aux engagements pris par les différents corps décisionnels (organisations internationales, chefs d’État et de gouvernement, élus) représentés lors du dernier forum de 2009. Ce dernier avait vu la naissance du
Pacte d’Istanbul, par lequel les autorités locales et régionales s’engageaient à agir dans les domaines de l’assainissement et de l’accès à l’eau pour les citoyens. Cela a d’ailleurs accompagné la proclamation d’un nouveau droit de l’Homme par les Nations Unies, « Le droit de l’Homme à l’eau et à l’assainissement », en juillet 2010. Cette reconnaissance juridique internationale a pour objectif de favoriser l’établissement de priorités d’actions, ainsi qu’une implémentation concrète des résultats de ces discussions..
Ce 6ème Forum s’est donc attelé à répondre aux enjeux liés à l’accès à l’eau et à l’assainissement, par une réflexion sur les solutions à apporter et sur la mise en place d’un cadre optimal pour mener à bien ces actions. Les quatre processus préparatoires (thématique, politique, régional et citoyen) qui ont été organisés pour cette 6ème rencontre, ont rendu le bilan de leurs réflexions, progressivement au cours de ces cinq jours. Elles pointent trois directions stratégiques, « assurer le bien-être de tous », « contribuer au développement économique » et « maintenir la planète bleue », et identifient douze priorités d’action..
Parmi elles, l’on peut citer « contribuer grâce à l’eau à la coopération et à la paix », « harmoniser l’énergie et l’eau », ou encore « promouvoir la croissance verte et valoriser les écosystèmes ». Les discussions ont également dressé un tableau contextuel des conditions nécessaires pour réaliser les objectifs du forum : une bonne gouvernance, un financement de l’eau pour tous et la création de conditions favorables telle que la mise en place d’un programme dans les pays en développement notamment, pour améliorer la transmission de la recherche sur la gouvernance de l’eau..
À la fin de ce forum, les regards sont tournés, d’abord vers juin 2012, mois durant lequel se déroulera la
Conférence des Nations Unies sur le Développement durable, à Rio de Janeiro, au Brésil. Il sera alors temps pour les décideurs politiques de faire pression pour que l’accès à l’eau et l’assainissement occupent une place centrale dans la réflexion sur le développement durable. Puis dans un second temps vers 2015 et le 7ème Forum sur l’eau organisé à Daegu, en Corée du Sud. Il sera question pour les représentants politiques engagés dans les conclusions de cette 6ème rencontre de faire valoir les progrès qu’ils auront accomplis dans ces domaines..
C’est la preuve, s’il en est besoin, que le processus de prise de conscience en est donc encore à ses débuts : en effet, les questions liées à cette ressource naturelle vitale qui va en se raréfiant ne peuvent être résolues, ou tout au moins améliorées, dans le seul cadre de forums qui lui sont exclusivement dédiés. La thématique de l’eau doit être incluse dans une réflexion globale sur le développement durable, ce qui, on l’espère, sera le cas d’ici à 2015.