L’Afrique centrale est une des régions les plus affectées par la problématique des armes légères et de petit calibre (ALPC). Depuis l’adoption du Programme d’action de l’ONU sur les ALPC en juillet 2001 (PoA), plusieurs sous-régions d’Afrique s’activent à sa mise en oeuvre et ont adopté des instruments régionaux pour remédier à cette problématique. L’Afrique centrale s’inscrit à son tour dans cette dynamique. Les États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont décidé d’élaborer un instrument juridique de lutte contre les ALPC dans la région de l’Afrique centrale lors de la 25ème réunion ministérielle du Comité consultatif permanent de l’ONU sur les questions de sécurité en Afrique centrale (CCPNUQSAC) en mai 2007 à Sao Tomé.
Créé au début des années 1990 pour suppléer à l’absence de structure effective de gestion des questions de paix et de sécurité en Afrique centrale, le Comité se réunit deux fois par an en attendant la fin du renforcement des structures de la CEEAC dans le cadre d’un programme mis en oeuvre par l’Union européenne (UE) entre 2007 et 2010. La réunion de Sao Tomé représentait donc un enjeu important pour la CEEAC qui voulait marquer sa montée avec une nouvelle équipe et un programme de mise en oeuvre opérationnelle de ses structures.
« L’initiative de Sao Tomé » a donc lancé le processus qui devrait être concrétisé lors de la prochaine réunion du Comité à Luanda en mai 2008 où les États membres de la CEEAC devraient formuler une recommandation définitive sur la voie à suivre pour mettre en place un instrument juridique sur les ALPC et ses principales composantes. En préparation de cette réunion, la CEEAC effectue actuellement une étude présentant les différentes options possibles pour le futur instrument.