Crise au Proche-Orient, défi nucléaire en Iran, essor de la Chine et de l'Inde, faillite des États, terrorisme, migrations : l'Europe ne peut se soustraire aux tumultes du monde ni se retrancher derrière les murs de sa prospérité. Elle est, bon gré mal gré, un acteur important sur la scène internationale.
Ses objectifs déclarés sont clairs : l'aide au développement, la résolution pacifique des conflits, la promotion de la démocratie et des droits de l'homme. Mais doit-elle pour cela devenir une puissance militaire comparable à celle des États-Unis, alors que leur intervention en Irak montre cruellement les limites de leur capacité militaire ? Ou doit-elle, au contraire, imaginer une autre manière de gérer ses intérêts et son pouvoir, en développant une " puissance tranquille ", fondée sur le droit international, l'interdépendance et le recours rationnel et exceptionnel à la force ?