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Irak, 2 ans : Etat des lieux d'un échec

par Caroline Pailhe, chargée de recherche au GRIP

Le 21 juin 2005

Le 31 mai dernier, le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, présentait au Conseil de sécurité des Nations unies la demande officielle de l’Irak de proroger le mandat de la « force multinationale » institué par la résolution 1546 du 8 juin 2004. Si le ministre s’est dit impatient de voir les forces étrangères quitter le pays, il n’en a pas moins loué les troupes américaines et britanniques qui, en « contribuant à la sécurité », ont permis des « avancées spectaculaires » sur la « voie de la démocratie ».

A la veille de la conférence internationale sur l’Irak, organisée à Bruxelles ce 22 juin sous l’égide des Etats-Unis et de l’Union européenne en vue de réaffirmer le soutien politique au gouvernement irakien, on peut souhaiter que les discours officiels dépassent enfin la langue de bois et relayent plus sérieusement la complexité de la situation sur le terrain. Car ce genre de voeux pieux, auquel nous ont habitués les membres de l’Administration Bush, ne résiste pas à l’analyse. Les différents éléments qui permettent d’évaluer la situation de l’Irak, deux ans après l’intervention militaire des troupes américano-britanniques, montrent l’échec cuisant de cette entreprise de nation-building menée par l’armée la plus puissante au monde, en dépit de l’opposition d’une grande partie de la communauté internationale[1]. Cette communauté internationale (Onu, Otan et UE) qui, depuis les premiers signes de désenchantement, est de plus en plus sollicitée par le président Bush pour gérer « l’après-conflit » et sortir de l’ornière.
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