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CONFLITS INTERNATIONAUX

La fin de la Guerre froide et l’effondrement du bloc soviétique ont soulevé de nouveaux enjeux de stabilité régionale à l’origine de plusieurs conflits aux portes de l’Union européenne. Les guerres dans les Balkans durant les années 1990, la question du Kosovo jusqu’à son indépendance proclamée le 17 février 2008, les enjeux caucasiens illustrés par l’affrontement entre la Russie et la Géorgie à l’été 2008 sont autant de sujet étudiée par le GRIP sous l’angle de la politique étrangère de l’Union européenne. Par ailleurs, l’internationalisation des conflits liés à la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis, en Irak et en Afghanistan, et ses implications pour l’Union européenne sont également au cœur du programme de recherche du GRIP.
UN Photo/Eskinder Debebe
Security Council Considers Situation in Iraq
Security Council meeting during its consideration of the situation in Iraq.
Location: United Nations, New York
Date: 14 November 2008
Wikimedia Commons
(Peacekeepers barracks. Dmitrij Steshin)
Entre l’Aigle et le Dragon: l’Australie à l’heure des choix face à la Chine ? (Bruno Hellendorff)

Dans un monde en pleine transformation, la Chine se trouve au centre d’une dynamique poussant le continent asiatique de plus en plus vers le devant de la scène géopolitique mondiale. Dans la région d’Asie-Pacifique, ce phénomène remet en question les tenants traditionnels de la stabilité régionale, d’autant plus que les intentions stratégiques de long terme de Pékin restent sujettes à polémique. Les pays confrontés à ce processus déstabilisateur ont jusqu’à présent adopté des positionnements différenciés. Parmi eux, l’Australie a développé, face à la Chine, une stratégie composite mixant certains réflexes classiques d’équilibre des forces et de dissuasion avec des comportements accommodants dans des domaines ciblés. Labellisée « diplomatie de puissance moyenne », cette stratégie vise à lui conserver un statut privilégié dans la région.

Dans cet article, Bruno Hellendorff, chercheur au GRIP, tente de comprendre la logique de Canberra lorsqu’elle tend la main à la Chine, d’évaluer si l’actuelle emphase mise sur le multilatéralisme par les diplomates des deux camps supplante, complète ou recouvre seulement les liens bilatéraux et autres mécanismes traditionnels de realpolitik, et de déterminer si cette tendance est durable ou non.

Autres Notes d'Analyse :
Iran. Regard vers l'Est : la politique asiatique de la République islamique (Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kellner)

En symbiose religieuse, culturelle et historique avec le monde indien depuis la nuit des temps, en relation d'estime et d'échange mutuels avec la Chine de très longue date et fasciné par l'expérience de la modernisation japonaise depuis la fin du XIXe siècle, l'Iran a toujours entretenu des rapports très étroits avec le sous-continent et l'Extrême-Orient. Si, au XIXe siècle, ces relations ont été réduites à leur plus simple expression, depuis la décennie 1990 – la fin de la Guerre froide et la disparition de l'URSS, suivies de la montée de l'hégémonisme américain et des attentats du 11 septembre 2001 – l'Iran a développé et consolidé ses relations avec ces trois pays aux plans politique, économique et énergétique, si bien que l'on peut parler d'un véritable « regard vers l'Est ». Au travers de sa politique asiatique, la République islamique, État pivot du Sud-Ouest asiatique, tente de prendre sa place sur l'échiquier géopolitique du Grand Continent. Atténuer sa dépendance vis-à-vis de l'Europe, restaurer son image internationale, améliorer sa sécurité nationale, acquérir du matériel militaire, accéder à certaines technologies nucléaires et se soustraire aux pressions américaines sont autant d'objectifs qu'elle poursuit. Si Téhéran ne néglige pas pour autant ses relations avec la Malaisie, les deux Corée, la Thaïlande, l'Indonésie ou les Républiques centre-asiatiques, sa politique asiatique s'articule en priorité sur le développement de relations privilégiées avec ces trois géants asiatiques que sont l'Inde, la Chine et le Japon.

Ces relations revêtent une importance cruciale, non seulement dans le contexte actuel de la crise nucléaire iranienne mais aussi, dans celui, plus large, du renforcement des relations énergétiques entre les pays de la région du Golfe Persique et le reste de l'Asie, en raison notamment du développement économique continu de la Chine et désormais de l'Inde. Dans cette perspective, l'Analyse que nous proposent les auteurs des relations entre ces pays constituent un dossier riche d’enseignements, qui rappelle l’importance de l'Inde, la Chine et le Japon dans le grand échiquier des relations internationales.

Autres Rapports du GRIP :


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